Chers camarades,

le mois dernier, un compagnon d’armes, Alain Gervaise, médecin à l’hôpital militaire de Lavéran, a  été assassiné en pleine rue à Marseille, alors qu’il allait chercher ses enfants à l’école.
Voici le témoignage d’un ami, ancien chirurgien dans ce même hôpital, François-Marie Grimaldi.

Devant le silence quasi général des médias, seule Charlotte d’Ornellas, a eu le courage d’en parler sur les ondes, ce qui a amené, mon ami, à la remercier.

Il ne s’agit pas d’organiser une « bronca » pour soutenir sa famille, mais simplement de diffuser ce message à tous vos adhérents.

Fidèlement.

GAR(2S) B. Dary
Président CNE

Début du message transféré :

DE: François-Marie <francois-marie.grimaldi@orange.fr>
DATE: 7 juin 2022 à 16:30:19 UTC+2

OBJET: NOTRE CAMARADE ALBAN GERVAISE

Mes chers camarades,

J’étais ce matin aux obsèques d’Alban GERVAISE, 40 ans, médecin en chef (Lt-Col) depuis 2018, Promotion Lyon 99.

 Interne de radio à l’hôpital Legouest à Metz, rattaché à la Fac de Nancy, il y avait connu son épouse Christelle, jeune externe,
quand il était interne. Elle est biologiste.

Il était par ailleurs le fils de Michel Gervaise, promotion Lyon 1969, lui même décédé.

Après Metz puis Paris, où il  avait passé l’agrégation d’Imagerie médicale, il avait été muté à Marseille l’été dernier.

Il avait rejoint Laveran, heureux avec son épouse et leurs 3 enfants en bas âge, Paul, Louis et Juliette, de venir dans le « sud ».

Un assassin invoquant « Dieu »a détruit leur bonheur.  A ce stade, il semble toutefois assez clairement qu’il n’était pas « ciblé », ce qui n’excuse pas un tel geste.

L’absence de communication par la hiérarchie apparaît comme le respect strict des demandes exclusives de son épouse et de sa famille, ce qui m’a été confirmé ce matin. Mais au vu de tout ce qui circule dans tous les sens sur les réseaux, chacun s’est déjà fait ou se fera son opinion…

La cérémonie militaire, non ouverte au public, s’est déroulée dans l’enceinte de l’hôpital Laveran en présence de la famille et du directeur central du SSA, de la Préfète de Police des Bouches du Rhône, du secrétaire général de la préfecture, du gouverneur militaire de Marseille, du directeur de l’ARS, de nombreux officiers généraux  des armes de la Région (le Gal Lardet, COMLE, le Gal Youchtchenko, ancien CDC le la 13) et bien évidemment d’une grande
partie du personnel de hôpital.

Avaient fait le déplacement depuis Paris le drapeau de l’École d ‘application (il était agrégé donc affecté au Val), l’inspecteur général du SSA, plusieurs sous-directeurs de la DCSSA . Il y avait aussi plusieurs anciens médecins de Laveran  et bien d’autre personnes.

L’éloge funèbre a été prononcée par le Directeur central. Par ailleurs promu récemment Chevalier dans l’Ordre national du mérite, il devait recevoir cette décoration le 14 juillet. Elle a été remise publiquement à son épouse.

La cérémonie religieuse s’est tenue ensuite en l’Église Saint-Jérôme à proximité du Lycée Sévigné devant lequel il a été poignardé. Le témoignage de son épouse a été particulièrement émouvant d’amour et de courage, comme ceux de ses 2 frères et de 3 de ses camarades de promo. L’inhumation s’est
faite dans l’intimité de sa famille et de ses très proches camarades de promo, de ses « frères » de promo.

Bien fidèlement.

« Carpe diem ! ».

François-Marie Grimaldi